Je me suis lancée dans cette lecture parce que jaime beaucoup les livres de et que jétais curieuse de voir ce que Márai pourrait faire de cette figure. Je trouve quil a parfaitement reconstruit lambiance des romans de Krúdy, son style, les errances de ses personnages, la nostalgie dun monde en train de finir, le doux-amer des souvenirs plus réel que la réalité en train de se faire, le rôle central des mythes. Cest peut être un peu plus amer, et un peu moins lâche que la trame des romans de Krúdy, dont les fins sont souvent comme délavées, dissoutes.
Le regard de lautre dessine létrangeté. Ainsi le jeune docteur en philosophie fraîchement arrivé à Paris devient très vite une curiosité comme le montre lépisode de ses mi-bas qui provoquent la moquerie de deux jeunes filles. Il se sent dès lors semblable à un phénomène de foire, quon exhibe pour son inquiétante étrangeté. Lattention fixée sur ses chaussettes, il en perd la parole et la réflexion. Ce qui lui semblait habituel devient étrange. Ainsi sarrête-t-il longtemps sur la description des narines de la femme française, puis de ses mains. On pourrait attendre un portrait séduisant. Il nen est rien : même quand son nez se trouvait au repos, elle avait de grandes narines. Quant à ses mains, après avoir mis un temps assez long à faire glisser ses gants, on découvre quelle a un panaris. Leffet de séduction des gants cesse aussitôt, comme si le personnage se mettait à nu, et ne pouvait plus dès lors mentir. Le familier intrigue. La découverte de Paris na rien à voir avec Nadja de Breton. Les personnages sont cruels : Enter your email address to follow this blog and receive notifications of new posts by email. En 1944, Márai, dont la femme est juive et recherchée par les Croix-fléchées, écrit : Trois cent mille personnes tremblent dans les maisons marquées de létoile jaune ; des Croix fléchées, des gamins, des voyous de seize, dix-sept ans, pillent ces logis, raflent leurs habitants vers les lieux de rassemblement et les péniches. Dans le froid de novembre, des groupes de plusieurs milliers de personnes marchent en silence, femmes, enfants vieillards, en direction dun sort inconnu. Mon beau-père a certainement péri par le gaz au camp dextermination dAuschwitz, où il a été déporté à la fin du mois de mai dernier. Il ny a pas de réparation possible pour ces crimes. Après lexil, dans quelle langue écrire? Dernier jour à Budapest, publié en Hongrie en 1940, réunit de manière singulière deux virtuoses de la littérature hongroise du XXè siècle. Sándor Márai, lauteur des Braises, y rend hommage à son maître, Gyula Krúdy, dandy ténébreux et personnage légendaire de la bohème littéraire de Budapest, surnommé ici Sindbad, comme le héros de plusieurs de ses nouvelles. Dans lattente de ce retour qui les réanime et leur fait reconstituer le décor à lattention de JC : notre service droits rappelle que toute injure sur le net est passible dune amende 1200 euros Bravo, cest aussi le principe du football, valable dans le monde entier. Peut-être est-il encore lu en Hongrie? Quelle place a-t-il dans le cœur des lecteurs hongrois contemporains. On peut, sans aucun doute, en dire autant de tant décrivains français qui publièrent avant 1940.le temps passe vite et très vite la vie nous pousse à passer à autre chose.. Cest pas le déclin français! Cest la bêtise française! Widergänger dit: Chaque dimanche, un dossier lié au domaine de léducation et de la transmission des savoirs. Les lignes et les paragraphes vont à la ligne automatiquement. Je me connecte Si vous navez pas encore de compte, vous pouvez en créer un Veuillez entrez votre email. Un message avec votre mot de passe sera envoyé sur votre boîte de réception. Etre dans le vent, cest lhistoire dune feuille morte. Cfr Article du 9 janvier 2005 dans Newsweek International sous la plume dAndrew Nagorski intitulé Rescued from Oblivion; the Astonishing Marai Revival. Vous nous avez donné envie de replonger dans ce roman qui nous avait ébloui. You can help our automatic cover photo selection by reporting an unsuitable photo.
.
